Marcus Hitzberger, Client Success Partner Europe et Facilitateur chez WDHB, nous en parle.
La facilitation consiste à mettre les participants aux commandes en posant les bonnes questions et en veillant à ce que la contribution de chacun soit entendue.
Pourquoi la facilitation est-elle la clé d’un programme de Learning & Development réussi ?
Un facilitateur est un interprète et un traducteur entre les expériences vécues par les participants sur le terrain lors d’une expédition de Learning & Development et leur réalité en tant que cadre.
La facilitation est une question de communication, d’écoute et de facilitation des discussions et des échanges au sein du groupe. Le rôle du facilitateur est de créer un « safe space » où les participants peuvent parler sans crainte ; un environnement où ils peuvent exprimer leurs préoccupations concernant la stratégie, l’organisation et les opérations.
Vous parlez de facilitation discrète ? Qu’entendez-vous par là ?
Un facilitateur n’a pas les réponses. Son travail consiste à poser les bonnes questions et à créer un espace totalement différent de l’environnement quotidien des participants. Les facilitateurs sont des interprètes, ils aident à construire des ponts et à coordonner une discussion et le flux d’idées pour construire quelque chose de significatif pour les participants à un niveau personnel.
Un facilitateur externe est particulièrement utile car la discussion est moins descendante et les participants apprécient également un point de vue extérieur.
Les facilitateurs apportent une structure aux sessions, ce qui permet aux groupes de relier les points et de trouver des solutions. Les réponses ont toujours existé, mais en permettant aux bonnes conversations d’avoir lieu, les idées peuvent être transformées en projets réels.
Quel impact pensez-vous que l’IA aura sur les programmes d’apprentissage et de développement ?
J’aimerais avoir une boule de cristal.
Nous allons voir les avantages de l’IA lorsqu’une entreprise commencera à utiliser des algorithmes pour exploiter l’intelligence collective. En analysant les boîtes d’emails, les serveurs et toutes les données disponibles, nous serons bientôt en mesure de fournir des réponses spécifiques à l’industrie et à l’entreprise aux questions récurrentes au sein d’une organisation. Une sorte de Google interne.
Cependant, nous devrons faire attention à ne pas risquer de créer encore plus de silos dans des environnements où les employés ont besoin de liens humains.
Quelles tendances observez-vous sur le marché actuel de la formation et du développement professionnel ?
La guerre des talents s’est accélérée. L’avenir du travail est un problème pour la plupart des entreprises qui luttent pour ramener les gens au bureau.
Pour relever ces défis, les entreprises devront développer les compétences non techniques de leurs managers. Les dirigeants qui trouveront les ingrédients nécessaires pour constituer des équipes saines, capables de travailler à distance, d’attirer les bonnes personnes, de motiver et de retenir les talents vont remporter la guerre du talent !